Souterrains

Le document le plus ancien mentionnant l’existence de souterrains date de 1074, charte 67 du cartulaire de l’abbaye de Noyers qui évoque la destruction du château et de sa roche par la coalition des seigneurs de Châtellerault, l’Ile Bouchard et Faye la Vineuse.

Le terme de roche est souvent lié aux souterrains.

Plus tard en 1547, Bonaventure Gillier rendant hommage au roi de France son suzerain parle de «  plusieurs caves lesquelles anciennement voulaient tenir certains de mes sujets pour leur demeure et retraite de leurs biens en temps de guerre et maintenant sont inhabitées et ont été quittées par les dits sujets, et présentement sont en mon domaine et au bas de mon dit chastel »

Le Marquis d’Argenson en 1853 évoque les immenses souterrains sur lesquels le château a été bâti. Les plus anciens graffitis à l’intérieur datent de 1841 et attestent de la présence de visiteurs. En 1883, l’un d’entre eux se casse même la jambe dans le puits de 13m situé au milieu d’une galerie.

Château et souterrains semblent indissociables et peut-être même que ces derniers préexistaient avant la construction du premier château.

Les études menées dans les années 77 par un Groupe de Recherches Archéologiques de Nantes ont permis d’inventorier tous les aménagements réalisés pour se protéger en cas de poursuite d’ennemis : des trous de visée entre galeries qui permettent soit d’entendre ce qui se passe soit de tirer des flèches d’une galerie à l’autre, l’une équipée d’un goulot vertical étroit pour accéder à des zones d’occupation, feuillures de fermeture de galeries, puits pour avoir de l’eau, conduits d’aération, fosses d’aisance.

L’état actuel des souterrains ne permet pas de les ouvrir au public. Une étude va être menée par un bureau d’étude pour envisager l’aménagement d’un parcours de visite. Notre responsabilité étant engagée, il est actuellement interdit d’y pénétrer.