Ce beau graffiti, au trait assuré, représente un chevalier en harnois sur sa monture au galop. Ses jambes ne sont pas ou plus figurées, mais les éléments de son armure présentent des détails intéressants notamment pour dater le dessin. Il est tout d’abord muni d’un heaume cylindrique à timbre (sommet) plat en usage du XIIIe siècle jusqu’au milieu du XIVe siècle. La fente pour la vision et les trous de respiration sont bien visibles. Le heaume est ici surmonté d’un cimier en éventail. Le chevalier porte également un écu et des ailettes armoriés (fig. 2). Les ailettes font partie de l’armure : elles protègent les épaules en permettant de faire glisser les coups. Utilisées entre le XIIIe siècle et le premier tiers du XIVe siècle, elles sont souvent le support du signe héraldique. Le cheval est couvert d’une housse d’ornement appelée caparaçon (fig. 2). Le cheval peut aussi être protégé par une armure, la barde, recouvrant les parties vitales (le poitrail et l’encolure notamment). Ici, les mors et les rênes ont été représentés, mais la selle n’est pas apparente.