Ce petit bateau fluvial à deux bords a été dessiné avec une forte tonture, notamment pour la levée avant où l’ancre est prête à être lancée. Le mât central est surmonté d’une girouette pour indiquer la direction du vent. On devine quelques haubans, voire plusieurs mâts (d’une possible première ébauche de bateau ?). À la poupe se trouve un gouvernail mobile relevé.
Ce bateau à deux mâts pourrait être une ébauche du navire précédent. Ce dessin comporte des signes, symboles et écritures qui se rajoutent à des biffures ultérieures.
Ces deux bateaux peuvent renvoyer à la figuration schématique du chaland ou de la toue qui sont deux embarcations courantes du bassin ligérien, mesurant jusqu’à 30 mètres de long (fig. 3). Ils permettent une navigation fluviale durant tout l’Ancien Régime, du XVIe au XVIIIe siècle pendant lesquels les fleuves et ses affluents sont des axes importants de transport et de commerce. De telles embarcations sont donc familières dans les régions maritimes et les espaces où les voies fluviales sont navigables. Ainsi, les graffitis représentant des bateaux, qu’ils s’agissent de navires de mer ou d’embarcations fluviales, ne sont pas forcément le fait de gens de métiers, marins ou bateliers. Les détails et l’habileté techniques permettent cependant de distinguer un professionnel. La représentation de navire sur les murs est ancienne. On retrouve parfois des navires gravés dans les églises qui sont de véritables ex-voto populaires.
Ce bateau, plutôt de type fluvial, est équipé d’un mât unique surmonté d’une girouette. Les traits qui partent du mât ne semblent pas représenter les haubans et les étais, dans la mesure où ils ne vont pas jusqu’au bordage. Il s’agirait plutôt des bandes de toiles dont est faite la voile. On parle alors de lèzes ou laizes. Une fleur de lys à droite semble du même auteur.