Sultan? Femme enceinte? Homme au turban? Enfant? Vierge Marie? Bébé emmailloté?
Les interprétations ne manquent pas8 Hélas, nous ne connaitrons jamais les intentions des auteurs de ces deux dessins.
On y voit pour chacun un effet de lignes qui partent de la tête des personnages. S’agit-il de symbole d’auréoles pour indiquer la qualité sainte du personnage? D’effets graphiques pour le mettre en valeur? De représentations de cheveux? Nous ne pourrons jamais en être sûr.
La coiffure du personnage de gauche est impressionnante. Un chignon féminin avec bijoux ou un turban oriental? Le corps est dessiné de façon succincte, filiforme, sans détails. Par contre les mains semblent tenir un objet important. Porte-t-il un pantalon bouffant, une vaste jupe? Est ce un rajout ultérieur? Pas de chaussures.
La personnage de droite fait penser à une femme en bateau ou robe longue avec auréole. Pour certains, il s’agit d’un enfant dans ses langes. Le trait est fin, bien dessiné.
L’archéologie du bâti nous apprend que ces deux dessins sont plus récents que ceux étudiés à Marmande. Les murs sur lesquels ils sont gravés datent environ de 1500. Ils sont situés dans une pièce dont la fonction n’est pas connue. Elle est équipée d’une latrine avec ouverture étroite sans graffitis.
Ces dessins ont été gravés dans l’embrasure de l’unique fenêtre, un endroit lumineux pour dessiner. Ces personnages ne sont pas seuls à cet endroit. Ont été gravés des bateaux, des fleurs de lys, des visages effacés, des écritures, des formes abstraites. Ils font peut être partie d’un récit.
L’imagination a vite fait de prêter des intentions magiques, secrètes aux auteurs de graffitis, soyons curieux mais prudents!