Le diagnostic de l’état du site après classement
Le 20 mai 2015 ont été classé au titre des monuments historiques le château de Marmande avec tous ses bâtiments et ses vestiges enfouis ou non ainsi que le sol des parcelles sur lesquelles s’élève cet ensemble et le chemin d’accès au château. C’est au terme de plusieurs années d’études que le classement a été obtenu.
L’étape qui suit le classement est de réaliser un diagnostic pour la mise en sécurité et les travaux de sauvegarde.
C’est Bertrand Joubert, architecte au sein de la société Arc et Sites située à Béruges, qui en a été le maître d’œuvre. Pendant une année environ, celui ci a arpenté les lieux, sous la pluie, dans le froid, seul ou accompagné de Guillaume Bruno d’Archémétros. Celui-ci devait réaliser les relevés des bâtiments avec matériel de topographie et drone, seule condition, l’absence quasi totale de vent. Une situation quasi impossible qui l’a obligé à revenir plusieurs fois.
Le diagnostic a été rendu en juillet 2016. Il liste l’ensemble des travaux d’urgence. Entre autres priorités, les toitures de la tour de guet, l’étanchéité de la terrasse de la tour porte, les charpentes sur la cheminée gothique ainsi qu’un diagnostic complémentaire du sous sol pour connaître l’état de stabilité de la falaise et des souterrains. Ces interventions vont constituer la première tranche des travaux qui en comptent sept, pour un coût total estimé à 1,3M. La suite des événements nous montrera que celui-ci était bien sous estimé…
Par ailleurs, pour pouvoir réaliser les relevés nécessaires aux archéologues de l’équipe du CESCM et à l’architecte, des opérations de dévégétalisation ont été entreprises depuis 3 ans. Celles ci ont permis de rendre aux regards l’ensemble des courtines et des tours d’enceinte qui étaient cachées dans les broussailles. Ce travail difficile et minutieux effectué sur un terrain accidenté consiste à couper les arbres et arbustes sans toucher au sous sol, les souches restent en place. Un entretien régulier devient indispensable, surtout depuis que les orties sont arrivées et s’installent sur les espaces laissés vacants. Avis aux amateurs de chantiers participatifs !
La falaise du côté Ouest
Il y a un risque d’effondrement des murailles côté Ouest du fait de l’instabilité du bloc rocheux qui les supporte. C’est une espèce de mille-feuille creusé de souterrains, fracturé en de nombreux endroits. Les petites secousses sismiques, les périodes climatiques de gel, pluie et sécheresse aggravent l’instabilité de la falaise. Un diagnostic est en cours pour définir les priorités et les travaux de sécurisation qui pourraient être effectués. Dans l’attente, l’accès à cette partie du site est interdit .
La terrasse de la tour porte
Il est nécessaire de refaire l’étanchéité de la terrasse, celle ci date de 1990, et de reprendre la maçonnerie des arases, les pierres de bordure. En 2017, après avoir déposé la toiture de la guette, un expert intervient pour savoir s’il vaut mieux consolider la terrasse existante ce qui demande un gros travail d’échafaudage, ou déposer complètement cette terrasse pour une faire une nouvelle, un travail d’orfèvre compliqué.